Notre agriculture

Des envies et objectifs à atteindre


La nature avance doucement mais sûrement vers un équilibre. Alors que l'agriculteur est pressé et doit produire de la nourriture rapidement, régulièrement et à moindre coût.


Nous pensons que l'agriculture moderne va trop fort et trop vite face à l’environnement et a perdu la notion de santé. D'un autre côté, laisser faire la nature est un processus trop peu productif pour nourrir la population.

Notre idée de l'agriculture est un dosage entre les 2 : nous cherchons à stimuler et guider des processus naturels sans oublier des étapes importantes pour la santé.


Nous souhaitons amener de la vitalité à nos plantes. Nous sommes convaincus que la qualité nutritive d'un végétal est directement liée à la santé biologique de la terre dans laquelle il se développe.

Cependant, cette biodisponibilité est perturbée par beaucoup de pratiques de l'agriculture moderne tel que : l’apport d’engrais par excès (notamment azote N, phosphore P, potassium K) ou l’apport de matières actives de synthèse (herbicides, fongicides et insecticides) qui par définition bloquent des actions biologiques naturelles.

Ainsi, nous souhaitons donner de la santé et de la force aux plantes grâce à une biodisponibilité permanente de tous les éléments du tableau périodique naturellement présents.


Un passé conventionnel


Nous avons appris notre métier d'agriculteurs avec des outils extrêmement puissants. Ces derniers nous ont permis une énorme productivité en augmentant la croissance des plantes (engrais); tout en maîtrisant les adventices (mauvaises herbes traitées avec des herbicides), les maladies (avec des fongicides) et les insectes (avec des insecticides), le tout accompagné d'une surpuissance mécanique qui peut être traumatisante pour l'organisation physico-chimique du sol.

Tout cela était notre standard de ce que devait être l'agriculture.

Or à la fin des années 2000, nous avions observé une augmentation des problématiques de compactage, d'enherbement, de maladies et d'insectes, couplée à des besoins toujours plus croissants en produits chimiques pour les plantes qui n'arrivaient plus à se nourrir dans le sol pour y puiser de la santé.

Nous en avons conclu que la terre nous montrait des symptômes de saturation. Elle essayait perpétuellement de se réorganiser mais ses structures et textures étaient complètement déliées. Et les résidus de matières actives et d'engrais azotés perturbaient le travail des micro-organismes qui devaient d'abord digérer les excès de fertilisants et déconstruire les matières actives phytosanitaires avant de pouvoir travailler avec efficacité pour reconstruire un sol fertile.


Un code de conduite


Nutrition active versus alimentation passive :

Nous cherchons à remettre en place une nutrition active des plantes dans un milieu équilibré; par opposition à une alimentation "subie" par un surdosage en éléments activateurs de croissance (Azote N; Phosphore P; Potassium K, acides aminés, hormones, etc...).

Nous essayons de créer un milieu favorable aux populations microbiennes et fongiques qui aident les plantes à se nourrir, à s'adapter aux conditions climatiques et à être en bonne santé.

L'objectif est de recréer une texture de la terre (= structure à une échelle microscopique) qui régule les circulations d'air, d'eau et d'énergie.

Nous utilisons des équilibres naturels de minéraux (roches et végétaux) qui contiennent tous les éléments du tableau périodique des éléments (table de Mendeleïev) afin de remettre en mouvement tous les mécanismes de l'usine du sol qui les rendent biodisponibles pour les  plantes quand celles-ci en ont besoin.


Notre livre de route pour nos cultures est basé sur les points suivants :

Semer les graines en pleine terre (parfois des plants pour la précocité) pour initier des symbioses entre la plante et la terre dès la germination.

Une rotation diversifiée avec recyclage des pailles, intégration de luzerne et engrais verts dans le cycle pour nourrir le sol et contribuer à augmenter son pouvoir humique*.

Un travail de la terre et un contrôle des adventices mesurés pour qu'ils aient le moins d'impacts négatifs possible sur la fertilité. Utilisation de travail manuel sans paillage plastique, sans désinfection vapeur et sans désherbage thermique.

Une stimulation et un contrôle des processus biologiques naturels positifs via des apports d'équilibres minéraux (poudres de roches) et végétaux (extraits fermentés de plantes et algues), sans engrais solubles, sans matière organique d'origine animale, sans apport de masse de matière organique et sans fongicides ni insecticides.


Un rôle à tenir


Notre façon d’être agriculteurs a changé et nous souhaitons démontrer qu'une agriculture biologique, écologique et nutritive est possible.

Nous espérons que nos actions auront un impact positif.


Sur la nutrition : En produisant des légumes, aromatiques et grains les plus nutritifs possible.
L'alimentation est dans un premier temps un simple besoin en énergie. Si on parle des conséquences sur la santé, alors nous parlons de nutrition. Selon notre expérience, la santé d'un végétal est liée à l'équilibre biologique de son environnement et particulièrement de la terre dans laquelle il puise ses nutriments.

Nous mesurons sa santé grâce à sa capacité d'adaptation à toutes les variations de conditions météorologiques; et aux qualités organoleptiques qu'il nous procure en le consommant.


Sur l’écologie : En mesurant nos processus avec pour but un impact positif sur l'environnement.


Sur le plan économique : En mesurant les prix de revient pour atteindre le meilleur prix consommateur à cette qualité maximale.


Collaboratif et transparent : Données 100% accessibles et compréhensibles par chacun.

*Nous appelons "pouvoir humique" la capacité du sol à organiser ses échanges biologiques en air, eau et nutriments. Physiquement, cela se joue au niveau microscopique des feuillets d'argile, qu'on peut schématiser par une étagère: un sol dégradé a très peu d'espace de stockage entre chaque étage, et n'est pas très sécurisé en cas d'excès d'eau ou de forte chaleur (capacité de rétention ou pouvoir tampon). Un sol "humique" est une étagère à forte capacité de stockage, organisée, fiable et accessible quelles que soient les conditions climatiques.